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Dans la peau d'une enfant atypique

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Cet après-midi, j’ai regardé le film Amélie et la métaphysique des tubes au cinéma où je travaille et j’ai été très touché.


Ce film parle si bien de la vie intérieure des enfants, et en particulier des enfants hypersensibles. Selon les situations, les caractères, ce trait pourra ressembler à du Haut potentiel, de l’autisme, ou du TDAH = des personnes qui ont une approche singulière de la vie, et ont des besoins spécifiques pour pouvoir vivre leur particularité sereinement. Autrement dit, sans réponse adéquate à ces besoins, nous développons ces fameux « troubles ». Que nous apprend ce film ?


1) Notre incarnation est un défi


Dans le film, la petite fille est angoissée à son arrivée sur Terre, c’est un bébé qui pleure sans arrêt, et pourtant, une touche de chocolat blanc (qui la relie à ses origines Belges) et une présence aimante va l’aider à « venir » à la vie.  Ce chocolat, et les histoires qu’on va lui raconter, vont être un port d’attache, comme l’accompagnement soigné de sa famille élargie. Sans cela, c’est une âme perdue qui ne sait pas ce qu’elle fait là. Ce que j’observe chez pas mal d’enfants.


Nous sommes de vielles âmes, des indigos, des cristals, des enfants nouveaux, des êtres avec une sensibilité forte, des émotions intenses, nous nous posons des questions très philosophiques sur l’éxistence et la non-réponse nous angoisse, comme le fait d’être enfermés dans un corps humain : nous préférons voler dans les airs. Mais pourtant, nos sommes sur Terre, et nous avons besoin de l’aide des autres pour accepter ce corps humain, qui va avec une famille, une société, et les contraintes qui vont avec. Cela prend des décennies à apprendre, je le vois pour moi et les adultes atypiques autour de moi. Dès le début, nous avons besoin qu’on prenne soin de nous, qu’on soit vu pour ce qu’on est, sans superficialité, car cela nous blesse. Nous avons besoin de mettre du sens à notre arrivée sur Terre, c’est pour ça que les humain ont inventés les contes, les mythes, les rituels, qui aident tout enfant à s’enraciner dans sa culture, et plus largement sa vie terrestre.


Apaisés, compris, entendus, vus, nourris affectivement et intellectuellement, nous pouvons prendre le courage d’affirmer qui on est.


2) L’autonomie se développe de l’attachement récure


On voit cette petite fille rester très proche de sa famille, elle aime explorer mais a vite peur. Pour ses 3 ans, elle part toujours plus loin, mais elle sait qu’elle retrouvera la personne qu’elle aime. La gouvernante, qui prend soin d’elle après le décès de sa grand mère, lui dit à chaque fois « Je t’attendrai ». Elle sait qu’il faut se sentir attaché pour oser explorer, et savoir qu’on sera toujours aimé et accueilli tel qu’on est.


3) Il faut un village pour élever un enfant


Dans le film, une gouvernante apporte à l’enfant la présence aimante, soignée et douce que sa mère n’arrive pas à offrir. La mère est parfaite comme elle est, comme le père, comme la voisine aigrie. Tout ce monde forme la vie humaine de l’enfant. Il y a un nombre humain dans son entourage, elle peut se représenter les qualités de chacun et profiter de ce qu’ils ont à offrir. Dans la vie des peuples premiers, on ne voyait que 30 à 50 personnes pour toute sa vie, pas des Millers comme ici…



 
 
 

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